La 3ème phase des travaux a été réalisée en Août et Septembre 2011.
A ce jour, on peut dire que la totalité de la zone Nord-Est des digues extérieures est sauvée:
Le fond du port, avec sa dame et son Batardeau (T2) et soixante mètres linéaires de digues qui « ne tenaient plus que par un fil » en 2009 (T1,T5), sont désormais refaites à l’identique, c’est-à-dire qu’elles offrent aux vagues non plus trente centimètres d’épaisseur comme c’était le cas avant travaux, mais deux mètres soixante de large, en bonne maçonnerie de pierres récupérées, chaux traditionnelle, un peu de sueur humaine… mais pas de sang (juste quelques doigts écrasés) et pas trop de larmes, sauf celles dues à la pluie.
Autant dire que c’est reparti pour quelques années et que nos enfants pourront en jouir à nouveau. Au vu de cette nouvelle étape franchie pour le sauvetage de l’île du Large, il ressort que c’est la première année que le chantier prend son rythme de croisière, les deux premières ayant surtout permis d’apporter la preuve à nos partenaires et autorités de tutelle que c’était « possible ».
Pour en arriver là…
Une soixantaine de bénévoles sont venus atterrir sur l’île pour participer aux travaux des digues en août 2011; l’entreprise Rigault a pris la suite en septembre et a embauché deux stagiaires parmi les bénévoles (un tailleur de pierre au chômage et un étudiant en architecture). Nous avons également reçu comme l’an dernier des jeunes de l’IMPRO (Institut Médico Professionel) de Caen et leurs courageux éducateurs (Nathalie et Jean-Louis).
Les conditions météorologiques souvent mauvaises ont obligé les équipes de l’Association cherbourgeoise Les Voiles Ecarlates à annuler leur séjour.
Malgré les conditions difficiles et peu confortables, tous ceux qui sont venus, sont prêts à recommencer.
Ils sont arrivés d’Auvergne, de Belgique, de Paris, de la côte normande; la première équipe (Benoît, Patrice, Jean-François, Stéphan et son jeune fils Pierre) a fait un travail remarquable, tant sur le chantier des digues que pour l’aménagement de la base de vie, se contentant d’une brouette rafistolée par le magicien-bricoleur Patrice pour transporter des tonnes de pierre, nettoyer les détritus, éliminer les nombreux cadavres de mouettes autour du chantier et préparer de bonnes conditions pour les suivants. Mais l’idée géniale de Stéphan de se munir d’une plancha majestueuse pour la tambouille a été très appréciée, dommage qu’elle soit repartie avec lui.
On ne peut les citer tous, mais tous ont été formidables; une mention quand même pour nos 3 petites guides venues de Charleroi: on leur doit entre autre la fresque du fond de la poudrière, ainsi qu’à nos tenaces scouts qui ont travaillé sur le déblaiement du fond des douves dans des conditions assez pénibles. (voir leur reportage vidéo sur youtube Route 2011-Saint Marcouf)
Au livre des records…
inscrit au charbon de bois sur les murs de la poudrière…
– Marc pour son interprétation du « Port d’Amsterdam », un soir de grand chablis
– Augustin pour avoir sorti un bar de 61 cm, grâce il faut le dire à l’intervention in extremis de Philippe – Record battu en Octobre par Antoine avec une bête de 66cm
– Emmanuel assisté de Jérôme, tous deux compagnons de l’entreprise Rigault, qui ont réussi à ramener le canot de transbordement au port, suite à un chavirage avec 5 sacs de chaux, et la pêche du soir: 15 maquereaux, 2 bars, 1 orphie, faute d’avoir pu s’amarrer à un corps mort conséquent pour transporter la chaux du bateau cabine au port. Toute la cargaison a été perdue, mais le canot a pu être sauvé.
L’an prochain, on remet ça, en espérant que les conditions d’accès et de séjour vont s’améliorer et …. que les fonds suivront.