Coup de vent sur l’île du Large

Les grandes marées de septembre sont une belle occasion de pêche à pied sur le littoral. Sur l’île du large, combinées à un épisode de vent, c’est tout autre chose.

La semaine a été marquée par une montée du vent jusqu’à environ 60 km/h, alors que se déroulait un chantier de travaux avec le Lycée Laplace.

Nos bénévoles ont subi depuis leur arrivée lundi 16 septembre un vent soufflant jour et nuit à 45 km/h avec des rafales à plus de 60 km/h. Vivre sous tente dans ces conditions pendant plusieurs jours est une véritable épreuve dont ils se souviendront longtemps. Pour autant, cela n’a pas entaché leur motivation et les travaux avancent à bon train… à l’intérieur de l’île, les opérations sur les digues n’étant pas possibles.

Cette météo un peu exceptionnelle nous a permis d’enregistrer pour la première fois en direct l’effet des vagues sur les constructions à différents endroits de l’île.

Et cela illustre très clairement nos explications sur les dangers qui menacent le rempart du port en l’absence de digue, ou bien expliquent comment une digue de 3 m de large constituée de blocs de plus de 400 kg peut être arrachée par les vagues.

Le port

Après la disparition de la digue, le rempart du port est directement exposé aux vagues et risque d’être détruit.

Le môle de débarquement

Privé de protection de la digue, le mole est directement exposé depuis les années 90 aux vagues et s’est peu à peu disloqué.

La digue ouest et la douve

Le batardeau qui fermait l’entrée de la douve a été détruit, les vagues s’engouffrent directement et remonte le long des digues. Nos interventions de reprise des joints leur permettent de résister.

La digue sud

Cette digue pourtant construite de façon très robuste a été endommagée et deux brèches se sont formées. On comprend ici l’action des vagues qui submergent la digue, lessivent les joints et descellent les blocs de granit.

Ici nous avions un coup de vent, mais durant l’hiver, le vent peut atteindre 160 km/h, donnant à chaque vague une énergie sans commune mesure avec ce que nous avons pu voir.

Cela démontre une fois de plus la nécessité de notre action et l’urgence de poursuivre les travaux avec la reconstruction d’une digue si l’on veut préserver ce monument unique…

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