Chers amis,
Si l’année 2017 a été une année très importante, 2018 devrait aussi compter dans l’histoire de l’île du Large Saint Marcouf.
En effet, 2017 a vu l’île acquérir un nouveau statut : de site en déshérence, juste bon à finir en perchoir à cormorans, l’île du Large est devenue un monument historique à part entière. De plus, elle a été intégrée dans le périmètre de la demande d’inscription des plages du Débarquement à la liste du Patrimoine Mondial de l’Unesco.
Ces deux initiatives de notre association, très efficacement relayées par les services de la Conservation Régionale des Monuments Historiques de Normandie, grâce au soutien des conseils départementaux de la Manche et du Calvados et des élus du territoire, devraient ouvrir, en 2018, d’autres perspectives, visant à faciliter une restauration et une réutilisation par et pour le public.
Forte de cette qualité culturelle reconnue et protégée, les travaux de restauration vont devenir plus importants, plus techniques et avoir recours à des entreprises, selon les procédures propres aux monuments historiques. Ce seront aussi d’autres budgets, plus importants.
Le monde du patrimoine historique, comme beaucoup d’autres secteurs actuellement, évolue très fortement et très rapidement vers une relation plus directement impliquante entre le public et son patrimoine monumental. C’est sans doute le meilleur gage de conservation de ce type de monument dans la durée : ce site appartient aux normands dont il constitue leur paysage de toujours et porte le témoignage de leur histoire, ce sera donc à eux d’assurer la remise en valeur de ce site et sa conservation, sans trop compter sur les collectivités publiques qui devraient cependant pouvoir assurer, outre la tutelle administrative liée à la protection historique et environnementale du site, un accompagnement de conseil.
L’État, propriétaire du site, recherche une solution qui, à la fois, le désengage tout en s’assurant du respect des différentes mesures administratives de protection du site et de son environnement.
Cette solution doit également– et nous y veillons – permettre à notre association, qui vous représente et représente le public, de s’impliquer dans la restauration du site qu’elle a contribué à révéler et dont elle a initié la restauration, souvent contre vents et marées, autant météorologiques qu’administratifs.
Notre association devra aussi s’impliquer dans le financement de cette restauration, car il est peu probable que les collectivités publiques, quelles qu’elles soient, puissent assumer toute la charge du financement cette restauration. Or, seule une association comme la nôtre peut lever des fonds privés et mobiliser un bénévolat important, compétent et efficace. Encore faut-il disposer d’une position sur l’île qui le lui permette.
Nous devons donc nous adapter et évoluer pour accompagner ce qui devrait se décider dans les mois à venir : pour l’île, un nouveau statut de propriété, pour notre association, une position pérenne et un accès au site permanent, ou en tout cas plus ouvert. Ce sont des conditions sine qua non pour laisser l’initiative collective et participative se développer. C’est, de très loin, la meilleure garantie de préservation de l’île du Large dans la durée.
2018 sera donc une année décisive pour l’avenir de l’île et pour notre association qui fêtera ses quinze années d’existence et accueillera bientôt son six centième adhérent : c’est de bonne augure !
Bonne année à tous.
Christian Dromard, Président
PS : Pour bien démarrer l’année 2018, nous vous proposons de télécharger le calendrier de l’association.